

Tout savoir sur les frelons asiatiques
"vespa velutina"
Le frelon à pattes jaunes ou frelon asiatique est arrivé en 2004 par le biais d’une importation de lots de poteries chinoises et a envahit simultanément les départements du Lot-et-Garonne et la Dordogne pour occuper aujourd’hui presque la moitié du sud ouest du territoire.
En quelques années il a colonisé la presque totalité du territoire.
Il a été également vu en Allemagne, en Belgique, en Espagne où il y a une forte densité au Pays Basque, en Italie et dans le nord du Portugal.

La différence entre le Frelon Asiatique et Européen ?

Son thorax est noir et son abdomen est entièrement jaune seul l’extrémité de celui-ci est jaune alors que l’européen son abdomen est jaune cerclé de noir.
Ses pattes sont jaune claire et sa face est jaune orangée.
Il est plus petit que le frelon européen, il mesure 3 cms contre 3.5 cm pour l’Européen il est moins long.

Frelon asiatique


Frelon Européen
Son habitat et son installation :
Les fondatrices (femelles) sortent de leurs refuges (d’hiver) afin de fabriquer dans un 1er premier temps ce que l’on appel un nid primaire au alentour de février / mars selon les premiers jours de beaux temps.
Ce qui peut varier selon la géographique de leurs refuges, plus nous descendons au sud de la France, plus tôt sortiront les fondatrices pour construire. ce qui veut dire que nous pouvons observer un décalage de construction et de grosseurs de son habitat.
De part mon expérience professionnelle, j’ai pu me rendre compte que mon collègue (situé dans le sud des Landes ) de part la différence de climat lorsque lui fait des nids d’une grosseur d’une pastèque, moi à la même période j’en fais de la grosseur d’un melon.
Il fabrique son nid en cellulose (c’est un mélange de bois, d’eau et de salive) 5 à 6 épaisseurs ce qui leur permet d’obtenir une véritable carapace qui résiste aux intempéries (pluie, vent).
La plupart du temps dans les arbres et sous des abris aérés (hangar, grange tout abris qui pourraient le rendre plus discret) mais aussi dans les murs et les arbres creux et récemment nous avons pu observer qu’il pouvait aussi construire dans les buttes de terre avec une cavité et arbuste car le frelon asiatique est un opportuniste !
Se sont les ouvriers (les mâles qui ont le rôle de maçon) qui façonnent le nid en forme de sphère plus haut que large (comme une goutte d’eau) d’une grosseur qui peut dépasser les 40 cms de diamètre mais il évolue durant toute la saison du printemps à l’automne, lentement jusqu’en juillet et ensuite il peut prendre de 2 à 6 cm de diamètre par semaine !!!. Sa taille définitive peut atteindre de 70 à 80 cm de diamètre et peut accueillir en moyenne 1500 individus voir plus
Les nids les plus gros peuvent contenir de 13 à 15000 cellules voir plus (petits compartiments en forme d’hexagone comme les abeilles, guêpes etc… ) où elle (la reine) pond et qui peuvent servir 2 à 3 fois durant la saisons. L’intérieur d’un nid est très organisé. Il comporte des couches successives (sorte de galettes ou pizza) séparées les unes au autres par des petits piliers ce qui en fait une structure très organisée.
Le nid dispose d’une seule et unique entrée qui peut être située à mi-hauteur pour d’anciennes colonies et en dessous pour les très jeunes nids.
Elle peut avoir une ouverture de 1.5cm de diamètre qui est protégée par une sorte de auvent.

Période de ponte et développement :

La période de ponte se fait à la sortie de l’hiver jusqu'à l’hiver suivant.
La reine pond 1 œufs dans chacune des alvéoles, ensuite celui-ci va éclore et donner des larves qui vont croître en taille et passer par différents stades larvaires.
Les ouvrières vont venir les nourrir très régulièrement.
Lorsque les larves sont à leur dernier stade de larve, elles synthétise un bouchon (une sorte d’opercule) qui ferme leur alvéole de couleur blanc comme de la soie,
Donc du coup elles s’isolent de l’environnement,
Elles passent au stade nymphal, donc elle termine leur stade de développement,
Par la suite elles passent au stade d’adulte et c’est à ce moment là qu’elles vont découper (avec leurs mandibules) l’opercule et sortir.
C’est à la fin de l’été début de l’automne que les ouvrières élèvent les futures fondatrices (env 500) ainsi qu’autant de mâles pour l’accouplement.
De ce fait, c’est en automne (octobre à novembre) que les femelles reproductrices de la nouvelle génération quittent le nid en compagnie des mâles pour s’accoupler ; elles sont les seules à hiverner tandis que les mâles et les dernières larves ainsi que les ouvrières meurent.
Au printemps (mars à juin), chaque reine fondatrice ébauche un nouveau nid (nid primaire), pond quelques œufs et soigne ses premières larves qui deviendront, un mois à un mois et demi plus tard (selon la température) des ouvrière s adultes capables de prendre en charge la construction du nid et l’entretien de la colonie.
La reine consacrera alors le reste de sa vie à pondre. Avec l’apparition des ouvrières, l’activité de la colonie s’intensifie considérablement et la taille du nid augmente pour atteindre son maximum au début de l’automne.

Hivernage :

Pour la période d’hivernage, nous n’avons pas de dates justes du fait du réchauffement climatique où le frelon s’adapte et s’accommode aux températures. En ce que me concerne j’ai pu intervenir durant le mois de Décembre voir même Janvier sur des nids encore actifs.
Dans la normalité logique de la saison, la colonie est amenée à disparaître à la fin de son année de vie.
Pour passer l’hiver, les jeunes reines fécondées se cachent dans un endroit abrité (troncs creux d’arbres, talus, tas de bois, murs de pierres sèches, sous les toitures) partout où elles peuvent être à l’abri (seules ou à plusieurs).
Les statistiques démontrent que seul un très petit pourcentage ne survit à l’hiver.


Son mode alimentaire :
Il est composé principalement d’abeilles, le reste se compose d’insectes (chenilles, papillons, mouches, araignées) ainsi que les fruits bien de fin de saison.
2 types de besoins alimentaires leur sont nécessaires pour l’expansion de la colonie.
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Sucre : pour les dépenses énergétiques des adultes.
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Protéine : pour l’élevage des couvains
Pourquoi les abeilles ?? : Lorsque celle-ci rentre à la ruche, elle vient de butiner. Ce qui intéresse le frelon puisqu’elle détient en elle seul les 2 éléments
Sucre dans le nectar récolté et elle-même pour la protéine.
Il repère une ruche rien à son odeur à des kilomètres à la ronde.
Son mode de chasse envers les ruches :
En règle générale, le frelons effectue un vol statique à 40 voir 50 cm (par sécurité) devant la ruche, dos à celle-ci de façon à voir revenir les butineuses chargées de pollen et de nectars et surtout fatiguées de leur voyage.
Pourquoi cette distance de sécurité : rien que par sa présence, les abeilles sont en alerte, s’il est trop prés les gardiennes vont tenter de se défendre par un contact physique avec celui-ci. C’est pourquoi le frelon garde cette distance de sécurité.
Il guette l’abeille, ensuite il se jette dessus en l’agrippant entre ses grandes pattes jaunes et repart se poser sur une branche pas très loin de la ruche environ 4 voir 5 mètres ou plus. Là le frelon asiatique commence son macabre travaille. Il lui coupe la tête, les pattes et les ailes.
Il se débarrasse de se qui ne l’intéresse pas (protéine et sucre) mais surtout ce qui l’encombre et n’est pas comestible afin de ne transporter qu’une charge utile.
Il confectionne une boulette du reste de l’abeille et l’emmène à son nid.
Incidence sur les ruches :
Un prélèvement intensif affaiblie les colonie, car il interrompt l’alimentation en pollen et en nectar et provoque des mortalités de larves, un arrêt de ponte et le vieillissement de la colonie qui ne pourras pas résister à la période d’hivernage.
Ce qui implique un développement de probable maladie et de différents parasites suite à la mortalité des larves.
Bon à savoir :
Il est conseillé de faire enlever un nid par un professionnel car la destruction non maîtrisée de l’habitat du frelon peut être très dommageable.
En effet, les destructions sauvages du style :
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Brûlage de nid (risque d’incendie)
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Tir au fusil (risque de dispersion de la colonie et de ce fait renouvellement d’un nouveau nid)
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Utilisation de produit chimique non maîtrisé et non autorisés avec dosages inadaptés (risque pour l’éco système et risque de contamination)
Le risque peut être aussi pour la personne qui effectue ces actes à savoir pour sa sécurité ainsi que les personnes aux abords du nid (assaut, piqures multiples, intoxication chimique avec les produits.


En conclusion,
Faites appel à des professionnels qui sont équipés pour intervenir et maîtrisent les produits certifiés par un certificat biocide pour la bonne maîtrise de l’insecte.
Mon slogan
Un nid de frelons Asiatique détruit !
On a encore sauvé la nature et sauvé les abeilles
Laurent